Contraception : on fait le point sur les différentes méthodes en 2020

méthodes contraceptives

Pilule, patch, anneau, implant, stérilet… Nombreuses sont les méthodes contraceptives qui permettent aux femmes de contrôler efficacement leur fertilité. Reste à savoir laquelle choisir, en fonction de votre mode de vie et de votre sexualité. Panorama des techniques disponibles à ce jour.

Désormais, les femmes ne sont plus obligées de faire confiance au destin ou encore à leurs courbes de température pour choisir ou non d’avoir des rapports sexuels, évitant ainsi une éventuelle grossesse non désirée. Méthodes hormonales, locales ou encore non réversibles… le choix est vaste et la contrainte minime.

Les méthodes hormonales : couronnées de succès !

Fortes de leur efficacité, elles sont sans aucun doute les méthodes les plus répandues en France.

Elles font d’ailleurs l’objet de beaucoup de recherches, visant à améliorer leur performance mais aussi leur praticité.

Les différentes formes sont les suivantes.

La pilule :

ce contraceptif se prend par voie orale tous les jours et se présente sous la forme de comprimés, en plaquette de 21 ou 22 comprimés. Composé d’hormones, à savoir des oestrogènes et de la progestérone, la pilule permet de bloquer l’ovulation.

En fonction du dosage différencié des hormones, on reconnaît : la pilule oestroprogestative ou combinée (en formule normale, mini ou micro) et la pilule progestative (micro ou macrodosée), recommandée en cas de risques cardiovasculaires et de phlébites. Parmi les effets secondaires, on peut signaler une fréquente prise de poids, des saignements, des migraines, des changements d’humeur ainsi que des seins douloureux.

En principe, la pilule est efficace à 99,5% mais dispose néanmoins de contre-indications, tels que le tabac, le diabète, le cholestérol. A noter aussi qu’il est préférable de la prendre à heure fixe. Et pour répondre aux mauvaises langues : non, la pilule n’est pas dangereuse pour la fertilité. Autrement dit, elle ne rend pas stérile et n’augmente pas les risques de cancer. A noter que certaines sont entièrement remboursées par la sécurité sociale.

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Les progestatifs en injection :

ces derniers sont prescrits lorsque la femme supporte mal la pilule. Il s’agit d’introduire sous forme d’injections intramusculaires de la progestérone, une fois par mois. Attention toutefois : les cycles menstruels sont souvent irréguliers. Comptez 135 euros environ pour une injection.

L’implant contraceptif :

il se pose dans le bras et sous la peau à l’aide d’une anesthésie locale. Sous forme de bâtonnet, cet implant diffuse en continu une dose de progestérone. Tout aussi efficace que la pilule et avec les mêmes effets secondaires, il présente néanmoins l’avantage d’avoir une durée d’efficacité de 3 ans. Comptez environ 140 euros, dont 65% remboursé par la sécurité sociale.

Le patch :

ce contraceptif se présente sous forme de timbre et délivre au travers de la peau une dose hormonale de progestérone et d’œstrogène durant une semaine. L’idéal est de le coller sur les fesses ou sur l’abdomen. Il faut donc en changer 3 fois par mois. Les règles surviennent alors à la quatrième semaine, sans port de patch.
Les effets secondaires sont les mêmes que ceux de la pilule avec en plus, une légère irritation de la peau à l’endroit où le timbre a été collé. Et pour les plus méfiantes, qu’elles se rassurent : les cas de décollement sont très rares. Par contre, le patch n’est pas encore remboursé et il faut compter environ15 euros la boîte de 3.

L’anneau contraceptif :

facile à appliquer dans le vagin et de forme ronde et souple, l’anneau libère progressivement un estrogène et un progestatif, de façon à inhiber l’ovulation durant trois semaines.

Il faut ensuite le retirer une semaine après l’insertion pour déclencher les règles. La semaine suivante, un nouvel anneau sera mis en place.

Son avantage : il est moins dosé en hormones donc dispose d’effets secondaires moindres. Coûtant environ 15 euros l’anneau, il n’est pas encore remboursé.

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Les méthodes locales : pour certaines femmes

Si elles présentent l’avantage d’être moins contraignantes au quotidien, ces méthodes ne conviennent pas forcément à toutes les femmes.

Le stérilet :

ce dispositif intra-utérin (DIU) en forme de T et en plastique souple et s’insère dans l’utérus, pour plusieurs années. Le stérilet n’empêche pas l’ovulation, mais il empêche l’implantation de l’œuf fécondé. Disponible en formule simple ou avec un ajout de progestatif , il est surtout destiné aux femmes ayant déjà eu des enfants.

Ne présentant pas les effets secondaires de la pilule tout en restant efficace, il permet aussi à certaines femmes de voir diminuer des règles trop abondantes.

Seul le médecin peut l’introduire correctement et peut le délivrer sur ordonnance. Il faut compter environ 30 euros, en partie remboursé par la sécurité sociale.

Le diaphragme :

il se présente sous la forme d’une calotte en latex qui s’insère au fond du vagin, avant chaque rapport, en y associant des spermicides (sous forme d’éponges, de gels, de crèmes ou de suppositoires). Cette action combinée vise à empêcher le passage des spermatozoïdes dans le col de l’utérus. Les spermicides se chargent quant à eux de les détruirent. A noter que s’il protège de certaines MST comme les chlamydias et les gonocoques, sa fiabilité est moindre (92%). Il est disponible sur prescription médicale pour un tarif d’environ 12 euros, non remboursé.

Le préservatif masculin :

avec une efficacité de 97%, le préservatif reste aussi la seule méthode contraceptive qui permette de se protéger des MST. Cet étui en latex avec ou sans réservoir s’applique sur le pénis en érection et doit être changé avant chaque rapport.

Il reste donc un moyen simple de se protéger et procure l’homme l’occasion de prendre en charge la contraception du couple. Seul hic : certaines personnes peuvent présenter une allergie au latex. Enfin, il faut s’assurer que les préservatifs soient aux normes européennes (CE) et que certaines mesures soient prises (manipulation délicate pour éviter les déchirures notamment).

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Le préservatif féminin :

il existe aussi un préservatif à l’usage de la femme, avec une efficacité semblable à celui du préservatif masculin et une protection contre les MST. A la différence que celui-ci est présenté sous forme d’anneau cylindrique en polyuréthane lubrifié, évitant ainsi les allergies au latex. Il se place donc dans le vagin afin de tapisser la paroi interne ainsi que son ouverture, au moment du rapport ou quelques heures avant. Plus solide pour certaines femmes que le préservatif masculin, sachez qu’il faut néanmoins un minimum de pratique et une bonne connaissance de son anatomie pour l’utiliser. Il se vend en pharmacie et reste plus cher que le préservatif masculin. Il faut compter environ 5 euros la boîte de 3 préservatifs.

Les méthodes non réversibles : mûrir la décision

Vous et votre compagnon ne souhaitez plus avoir d’enfant : la solution est peut-être là. Attention néanmoins : ces méthodes ont un caractère extrême et par delà définitif.

Pas question donc de faire machine arrière. La réflexion s’impose…

  • La ligature des trompes : destinée aux femmes, il s’agit ici de sectionner les deux trompes de Fallope grâce à une intervention chirurgicale.
  • La vasectomie : destiné aux hommes, elle consiste à bloquer les canaux déférents afin d’empêcher les spermatozoïdes d’aller jusqu’à l’éjaculât.

Choisir sa contraception n’est pas anodin. Vous devez pour cela prendre en compte la régularité de votre vie sexuelle, si vous avez déjà des enfants et enfin, jugez de votre aptitude à respecter des horaires fixes, sans étourderie. Enfin, sachez qu’il faut parfois plusieurs cycles afin que les effets secondaires disparaissent et que votre corps s’habitue.

Et bien sûr, hormis le préservatif, aucun moyen de contraception ne protège des MST.

Pensez-y !