Botox : Zoom sur la toxine botulique

botox

Aux Etats-Unis, 1 acte de médecine esthétique sur 3 est une injection de toxine botulique.

Le Botox a supplanté et a fait quasiment disparaître le lifting chirurgical du front. Quelles sont les raisons d’un tel engouement ?

L’efficacité et l’innocuité de la toxine botulique, lorsqu’elle est réalisée par des médecins bien formés et la volonté des patients de bénéficier de techniques esthétiques plus légères que la chirurgie, explique ce succès.

Un peu d’histoire…

Clostridium botulinum est une bactérie, identifiée en 1897, par le professeur Emile Van Ermengen (Belgique).

Ce germe redoutable sécrète une neurotoxine qui paralyse les muscles : la toxine botulique. Il était responsable de nombreux morts lors d’intoxications alimentaires, il doit d’ailleurs son nom au mot latin botulus : saucisse.

Comme souvent en médecine, l’utilisation de la toxine botulique en médecine esthétique est le fruit du hasard.

Elle a d’abord été utilisée, à partir des années 80, en ophtalmologie pour traiter le strabisme.

Les médecins ont alors constaté que les patients, traités pour strabisme avec la toxine botulique, avaient moins de rides autour des yeux.

La toxine botulique en esthétique

En France, une AMM (autorisation de mise sur le marché) est obtenue en 2003, pour la marque Vistabel ® (laboratoire Allergan), dans le traitement des rides du lion (intersourcilières).

Deux autres marques existent, le fameux Botox ® (qui est la même molecule du même laboratoire Allergan mais avec une présentation différente) et le Dysport ® (laboratoire Galderma).

Lire aussi :   Traduction dans le secteur de la cosmétique : pourquoi est-ce si important ?

En dehors de l’esthétique, la toxine botulique à l’AMM en ophtalmologie (strabisme, paupière), en neurologie (maladies neuro-musculaires) et pour diminuer la transpiration (hyperhydrose) excessive. D’autres indications sont à l’étude : migraine, bruxisme, fissure anale, crampe de l’écrivain…

La toxine botulique traite les rides d’expression du visage.

Principalement du haut du visage : rides du lion verticales entre les sourcils, rides horizontales du front, rides de la patte-d’oie au coin externe de l’œil. On peut aussi relever la queue du sourcil pour avoir un effet « œil de biche ».

Certains médecins l’utilisent pour abaisser la pointe du nez ou pour le bas du visage : rides des pourtours de la bouche, du menton. On peut traiter également le cou et le décolleté.

L’injection est superficielle, avec des aiguilles très fines, elle est pratiquement indolore.

On peut s’exposer au soleil après une injection. Il faut éviter l’aspirine et les anti-inflammatoires une semaine avant et après le traitement. La zone traitée ne doit pas être massé pour éviter la diffusion du produit.

Les doses injectées en esthétique sont mille fois plus faibles que celles impliquées dans l’intoxication alimentaire du botulisme.

L’âge pour commencer les injections de Botox ® est très variable d’une personne à l’autre.

Il ne faut pas attendre que le derme soit cassé avec des rides profondes, permanentes pour commencer les injections qui seront moins efficaces. Chez des sujets qui ont des muscles du visage puissants, avec des expressions du visage (froncement de sourcil, étonnement…) qui font apparaitre des rides importantes, on peut commencer les traitements esthétiques à 30 ans.

Lire aussi :   Quelle coiffure carrée dégradé vous ira le mieux ?

L’efficacité d’une injection de Botox ® sur une ride s’apprécie au bout d’une semaine et est maximum au bout de un mois. L’effet s’atténue après 4 à 6 mois lors de la première injection.

Si on répète les injections, elles ont une durée d’efficacité de plus en plus longue.

Les contre-indications et les effets indésirables du Botox

La toxine botulique a été injectée des millions de fois dans le monde depuis dix ans. C’est donc un produit sûr. Le fait que ses effets soient temporaires est une grande sécurité.

Les effets indésirables habituels sont : une ecchymose minime au point d’injection, des maux de tête transitoires.

Des erreurs techniques, commises par l’opérateur, peuvent entrainer des effets non souhaités qui restent rares en France : chute (ptose) de la paupière supérieure, sourcil Méphisto (partie externe du sourcil trop élevée), asymétrie du visage, résultat insuffisant…

Les contre-indications habituelles :

  • Maladies neuro-musculaires (myasthénie), intolérance au produit, grossesse, allaitement, infection au site d’injection.
  • Certains médicaments sont à éviter : nivaquine, aminosides, aspirine, anticoagulants…

La toxine botulique a révolutionné la prise en charge du vieillissement du visage chez les femmes et de plus en plus chez les hommes.

Son succès ne s’est jamais démenti depuis une dizaine d’années.