Démangeaisons de la vulve : causes et traitement

démangeaisons vuvle

Les démangeaisons de la vulve concernent plus de femmes que les statistiques ne rapportent. Plus qu’un dérangement physique, les symptômes de l’irritation vaginale handicapent les femmes qui en souffrent, pouvant entrainer des lésions irréversibles et inesthétiques.

Leurs étiologies varient d’un simple dérèglement de la flore vaginale à une infection bactérienne parfois grave. Aussi, afin de traiter ce problème commence par la compréhension de ses causes.

Qu’est-ce qui provoque la démangeaison de la vulve ?

Comme tout prurit survenant au niveau de la peau, les démangeaisons de la vulve ne sont qu’une manifestation révélatrice de différentes maladies. Ces dernières peuvent être d’origine chimique, sexuelle, germinale et même cancéreuse.

Les vaginoses bactériennes

Elles se produisent quand la flore naturelle du vagin, qui s’enrichit après la puberté sous l’influence des hormones, se modifie de manière anormale. Ce changement ou dérèglement est souvent dû à des produits alcalins utilisés lors des douches vaginales.

On remarque alors, en plus du prurit, des sécrétions grises et une odeur désagréable de poisson pourri. Chez la femme enceinte, les vaginoses bactériennes peuvent se compliquer, entrainant un avortement ou une inflammation de l’endomètre en post-partum.

Les mycoses vaginales

Les vulvo-vaginites mycosiques touchent 3 femmes sur 4 et récidivent chez la moitié d’entre elles. Ce type de démangeaisons est causé par un champignon particulier : le candida albicans. Ce germe, inoffensif normalement, profite de la baisse des défenses vaginales pour envahir l’organe, déclenchant alors une inflammation accompagnée d’œdème et de prurit.

Lire aussi :   Culotte de règles : une solution écolo pour ses menstruations ?

On comprend donc que les mycoses vaginales surviennent dans des conditions particulières, où le vagin est le plus acide. Parmi ces situations, on note principalement :

  • La grossesse, qui augmente à la fois l’acidité et la dépression des défenses immunitaires
  • La prise d’antibiotiques pouvant détruire la flore protectrice du vagin
  • Le diabète
  • Les traitements immunosuppresseurs, comme les corticoïdes

Les mycoses à Candida albicans ne sont pas définies comme infections sexuellement transmissibles. Cependant, elles peuvent survenir dans 40 % des cas dans le cadre d’un rapport non protégé.

Ainsi, lorsqu’elles récidivent, la contamination sexuelle est évoquée en plus d’un terrain de dépression immunitaire sous-jacent.

Les infections sexuellement transmissibles

En général, toute IST peut entrainer des démangeaisons vulvaires. Mais le plus souvent, ce symptôme est causé par :

  • Trichomonas vaginalis
  • Gonorrhea (souvent associée à une chlamydia asymptomatique)
  • Papillomavirus (HPV)
  • L’herpès génital (HSV-2)

Dans le cas où votre médecin vous diagnostiquerait une de ces IST, il sera amené à vous prescrire un bilan général d’IST, afin de dépister d’autres infections passées inaperçues.

La ménopause

En effet, la flore vaginale subit des changements importants tout au long de cette phase. Autrefois stimulée par les œstrogènes, la flore vaginale se réduit à mesure que le vagin s’atrophie et devient plus sensible aux irritants.

Ce problème est également retrouvé chez les femmes allaitantes, en raison de l’inhibition des hormones féminines.

Les allergies

Certaines femmes peuvent présenter une sensibilité à certains composants chimiques de lubrifiants, préservatifs, papiers hygiéniques parfumés ou savons. Les démangeaisons surviennent, dans ce cas, dans les heures qui suivent l’exposition à ces produits.

Lire aussi :   Contraception : on fait le point sur les différentes méthodes en 2020

Le cancer de la vulve

Bien qu’il soit très rare en France (1 cas/100 000 patientes/an), le cancer de la vulve peut occasionner des démangeaisons vulvaires. Cette pathologie survient majoritairement après la ménopause, chez les femmes âgées de plus de 70 ans.

Néanmoins, une infection chronique à HPV (notamment les 16 et 18) peut prédisposer aux cancers de la vulve et du col de l’utérus. Heureusement, la vaccination contre le papillomavirus prévient la plupart des cancers vulvaires de la femme jeune.

Comment guérir des démangeaisons vulvaires ?

Vous l’aurez compris, les démangeaisons de la vulve peuvent être déclenchées par plusieurs pathologies. De ce fait, les traitements varient en fonction de la maladie causale.

Selon l’orientation clinique, c’est-à-dire les symptômes associés à vos démangeaisons vulvaires, votre médecin va demander une série de bilans pour déterminer les médicaments qu’il vous faut.

Par exemple, si vous avez une vaginose bactérienne, vous serez amenés à prendre des antibiotiques et des probiotiques afin de rééquilibrer votre flore vaginale.

En attendant votre consultation ou la décision de votre médecin, vous pouvez appliquer des lotions froides et naturelles pour réduire l’intensité de votre prurit vulvaire.

Finalement, le meilleur traitement des démangeaisons vulvaires reste la prévention, et ce, par l’éviction des facteurs prédisposant aux causes précédemment décrites.